Une intervention multifonctions
avec les jeunes de l’association ‘turbulences’
L’homogénéité de l’équipe est par ailleurs remarquable dans l’âge des participants qui s’étalait de 18 à 70 ans et non moins remarquable dans les horizons d’activités ; mais si les différences peuvent être source d’antagonisme elles peuvent aussi être riches d’enseignement.
Pour l’instant on roule jusqu’à minuit. Arrêt sur une aire d’autoroute où l’installation de chacun est des plus improvisée. Priorité aux 2 chauffeurs, installation sur les sièges, les plus heureux étendent leurs sacs de couchage sous les pins parasols. Les cailloux ne sont pas trop gros mais dans la nuit j’entends parler d’épines dans le lit.
Lever de nuit à 5h30. Beaucoup n’ont pas très bien dormis. A 6h on roule à la fraîche. A 13h arrêt sur la place en bordure de route et casse-croute. En l’absence de poulet il faut faire le camelot pour vanter la caillette, ça passe bien que modérément, il faut dire que le camelot n’était peut-être pas tout à fait à la hauteur.
Diversité des projets et
diversité des Intervenants
l’équipe ESF et les Jeunes de Turbulences
Ce chantier nous parait prendre l’allure de découverte et de formation. Aurons nous assez de temps pour réalisez les objectifs ? C’est l’interrogation des responsables qui ont une « Obligation de résultats ». Et l’interrogation demeure. Ceci étant, sur un plan plus ‘humain’ cette situation comporte un aspect hautement sympathique car nous avons en charge de parfaire la formation des jeunes électriciens marocains et sur un autre plan le désir de découvertes des jeunes de Turbulence est remarquable. Ces jeunes ont un passé suffisamment riche ou plutôt chargé de déception et de difficultés dans le domaine de leur insertion dans notre société.
Palabre et coopération chez le président de l’association
de village Tifaout
Au repas l’atmosphère n’est pas à l’allégresse, une réunions est prévue sur le champ. Tous les acteurs sont sollicités avec 2 représentants de Tifaout. Nous sommes environ 35. Véronique demande à chacun de d’exprimer :
- Pour Turbulence : ils ne se sentent pas très utiles, les 3 chantiers intérieurs ne leur a pas apporté le sentiment d’utilité attendue. Les échanges avec « le pays » ne sont pas ce qu’ils attendaient, cette expression générale est toutefois à nuancer, les techniciens étant plus à l’aise mais les positions de ESF leur paraissent un peu abruptes et « terre à terre ».
- Les jeunes marocains ne sont pas mécontents en général de leur formation sauf un cas particulier demandeur de formation « pressée ». J’interviens pour préciser que l’essentiel est que ce groupe doit arriver à réussir un chantier en autonomie depuis l’étude jusqu’à la mise en service ce qui est essentiel.
La participation à la discussion de « migration développement » est très active ; nous ne « suivons » pas toujours mais l’ambiance est perçue.
Les chantiers, les palabres et aussi la fête à l’invitation du président de l’association de village
Le thé est préparé sur 2 élégants « calorifères » dans non moins élégantes théières de cérémonie placées au milieu du groupe où brûle de l’encens. De vénérables villageois sont à l’assemblée, le thé et les biscuits circulent, les photographes sont ravis et l’association de village immortalise l’évènement avec un film vidéo.
La coopération et la formation
Olivier poursuit la formation des villageois au lavage des poteaux. Le chantier avance bien.
A l’école c’est Mohamed qui assure la formation des jeunes du village aux installations électriques.
Quant à la sensibilisation des habitants aux risques électriques ce sont « nos filles » qui s’en chargent dans les habitations auprès des femmes. Ce qui leur assure une considération marquée de la part des villageois à nos réunions amicales et festives du soir.
Le repas des français à leurs hôtes marocains
La soirée de départ préparé par les villageois
Parmi les invités, un vénérable et sympathique berbère à l’œil vif et à la voie portante n’est pas peu fier de nous livrer quelques mots de français et de nous faire part de son âge très avancé devant le doyen de notre équipe...qui n’est pas tout jeune non plus. Les danseurs auxquels « les meilleurs » d’entre nous sont invités à se joindre sont alignés cote à cote et suivent le rythme de la musique. Au centre, les instrumentalistes jouent sur leurs petits tambours et un tam-tam. Le récitant, debout, chante une complainte. Puis les femmes prennent place, le rythme est plus rapide et les costumes sont toujours magnifiques, le groupe des « turbulents » apporte sa contribution avec deux danseurs, dans ces cas là la blondeur bien bretonne de la plus belle chevelure fait l’admiration de nos hôtes.
Ce soir le président de l’association Tifaout, notre hôte, remet à chacun de nous un souvenir : une parure de chevelure pour les filles et une djellaba pour les garçons. Le thé et le café prolongent le plaisir de cette amicale rencontre.